lundi 17 février 2014

Chapitre 1: Eliwan et Will Swan ~




           Le ciel était aussi blanc que la neige, si bien qu’il était impossible de discerner le moindre astre. De ce fait, Eliwan, était incapable de deviner l’heure qu'il était. Mais cela importait guère, elle était patiente. La nuit avait laissé place au jour depuis un long moment déjà, et Eliwan s’était tenue immobile tout ce temps-là. Elle avait escaladé un simple bâtiment de pierre sans difficulté malgré le gel. Et trouvant que l’angle de vue était parfait, elle s’était accroupie sur cette corniche étroite. 

      Le froid était mordant. Elle n'en laissait rien paraître. En face d’elle, légèrement en contrebas, une bâtisse luxueuse se dressait  malgré le poids du blizzard. C’était la demeure de sa proie. Cela faisait plusieurs jours qu’elle l’observait, attendant le moment propice. Son client, très proche de son argent, ne lui avait donné qu’une somme minable,  elle s’estimait donc en droit de prendre tout son temps.

         Posée comme cela dans le froid, elle semblait figée, comme une statue de marbre. Ses cheveux coupés courts agités par le vent, étaient la seule preuve de la vie qui l’animait. Elle n’aimait pas Torkol, le climat y était bien trop insupportable, ce paysage endormi sous tout ce blanc la forçait à mettre une cape de fourrure  couleur neige par-dessus ces vêtements noirs. Mais elle n’avait pas le choix, elle devait passer inaperçue.  Dans cette mission, elle était seule, son maître s’était rendu à Pandemonium afin de rendre visite à sa fille. Elle aimait aussi travailler en solitaire, et de toute façon, elle s’en sortait très bien.  Elle était la digne héritière de deux chasseurs de primes reconnus.

       Elle avait toujours adoré ses parents, Sayana et I’chil. Depuis sa plus tendre enfance ils lui avaient appris à se servir de sa petite taille comme atout. La furtivité, la souplesse, le silence, l’agilité, elle leur devait tout cela. Mais ils étaient endettés et vivaient dans la pauvreté, et quand ils se firent tués lors d’une mission commune, ce jour là, son regard perdit toute humanité, et elle n'eut d'autres choix que de prendre la relève. Elle tua sans compassion l’homme de plus de trente ans son aîné qui les avait tués. C’était sa première victime. Elle fit rapidement ses preuves auprès de la clientèle, et malgré ses seize simples années dans ce monde, sa renommée allait croissante. 

     Un jour, Klaus, un homme dragon et tueur à gage eu vent de ces exploits. Et pour la tester, il se déguisa et passa un contrat avec elle : elle devait éliminer« le dragon ». Le combat fut rude, mais Klaus l’emporta évidement avec facilité, il lui laissa le choix : La mort ou devenir apprentie. Eliwan accepta son offre et passa un contrat dont elle n’avait pas l’habitude : devenir pendant trois ans l’élève de Klaus. Son apprentissage fut long et difficile, elle tua, beaucoup. En utilisant une multitude de techniques différentes, poisons, strangulations, décapitation, égorgement… Elle devînt alors une professionnelle dans l’art du meurtre. Au bout de ces trois années, elle devînt l'associée de Klaus.
          <<-Le tueur est bruyant, brutal, cruel. L’assassin est maître du silence et des ténèbres, il fait preuve de précision et  de délicatesse. C’est un artiste. >> Lui disait son maître.
Son talent lui valut  le surnom de la « dernière ombre ». Les populations la craignaient. Elle était la main du crime, et c'est par elle que furent tués d'innombrable innocents que son maître ne pouvait exécuter en raison de la pitié qui l'animait. Quand elle fut prête, Klaus partagea une partie de son pouvoir avec Eliwan, par le biais d’un rituel de sang. Elle en ressortie plus forte et plus rapide, et ils développèrent tous deux un lien psychique qui les unissait peu importe la distance. Son maître était bel homme, mais jamais elle n’avait songé à le désirer. Apparemment, elle n’était pas intéressée par ce genre de chose. 

       Il y avait quelques semaines,  elle avait signé un contrat avec homme gras, et débordant de richesse. Une histoire d’héritage, encore. Il voulait se débarrasser de sa jeune sœur afin d’amasser lui-même tout le butin. Elle avait longuement observée la jeune femme, et traînait à passer à l’acte. Elle l’avait vu, sortir de chez elle pour boire une tasse de lait chaud. Elle avait regardé ses yeux violets et ses cheveux roses foncés. Son allure et son regard était celle d’une femme, mais son visage et sa façon de bouger évoquait une enfant. L’innocence incarnée. Au fur et à mesure des journées,  lors de son lait chaud quotidien, son sourire et l’éclat de ses yeux disparaissaient. Puis un jour, elle ne sortit plus. Will, sans doute le diminutif d'un prénom tel que Williana, ou Willi'irah, et c'était ce nom, qu'elle allait effacé du registre des vivants, ce nom, qu'elle oublierait peu de temps après le crime.  


        Eliwan avait assez attendu, et accroupie comme cela dans le froid, elle se dit que plus vite le travail serait fait, plus vite elle pourrait retourner au sud, de plus, la nuit était presque tombée, elle pourrait ainsi s’en aller sans crainte. Ici, les ténèbres noyaient le jour en pleine après-midi. Elle plongea dans le vide, freina sa chute en agrippant une pierre, et atterrit, sans bruit dans le sol enneigé. Elle avait patienté jusqu’à ce que le blizzard soit assez fort pour vite couvrir ses traces de pas. Sa longue cape blanche volant derrière elle, elle rejoignit la maison de Will. Elle se glissa contre le mur et le longea jusqu’à la porte d’entrée. Elle fouilla dans les poches internes du vêtement blanc  et en sortie du matériel de crochetage. Cette cape était un présent de Klaus, qui adorait particulièrement ce genre d’habit pour leur côté pratique. Et il avait enfin réussi à la convaincre d'en porter une. Elle déverrouilla la porte avec rapidité, et glissa une main sous sa cape afin de dégainer une dague d'argent. Elle prit une grande respiration et toute humanité quitta son regard. Elle ouvrit la porte. Cette dernière ne grinça pas, Eliwan l’avait huilée quelque jour plus tôt lors d’une absence de Will. Elle entra dans la pénombre de la maison. C’était un salon, que seul le foyer dans la cheminée éclairait. La pièce était vide, poussiéreuse et était bercée d’une étrange odeur. Pensant la trouver là, Eliwan fut étonnée. Elle traversa la pièce et fouilla chaque recoin du rez-de-chaussée, sans la trouver. Alors elle se dirigea vers l’escalier. Le lieu semblait désespérément vide, elle tendit l’oreille et resta immobile un long moment. Là ! Elle avait entendu un bruit, une respiration saccadée. Elle soupira de soulagement, il ne manquerait plus que la fille se soit échappée ! Elle entama l’ascension de l’escalier en bois, elle se fit légère et le sol ne craqua pas. Un couloir s’ouvrait devant elle, et seules deux portes se présentaient, l’une en face de l’autre. Celle de droite était fermée et plongée dans le noir, l’autre était entrouverte et une lumière claire en fuyait. C’était de là que venaient les respirations, non, maintenant, il lui semblait que c’était des sanglots. Posée devant la porte, sans y entrer, elle en observa l’intérieur. Les yeux d’Eliwan s’écarquillèrent.

         La fille n’était plus une fille. Sa belle chevelure rose d’ordinaire si bien soignée c’était transformée une crinière indomptable. Dans ses yeux, brillait une lueur désespérée et triste. Son maquillage avait coulé et formait maintenant une nappe d’ombre sur son visage, lui donnant des airs de démon. Des traînées de larmes noires striaient ses joues, comme les griffures d’une déception trop forte. Ses lèvres étaient desséchées en raison de pleurs incessants. Assise, le dos contre le mur, les genoux repliés contre sa poitrine, elle fixait le vide, jetant fréquemment des regards méfiants autour d’elle, au bord de la paranoïa. Ses avant-bras enlacés sur ses jambes nues et crasseuses, étaient souillés de sang, et révélaient des cicatrices pourpres. Ses ongles, rongés et noirs laissaient voir à quelques endroits les vestiges d’un vernis à ongles rose, comme le souvenir d’une insouciance perdue. Autour de la fille, un carnage. Les ruines d’une chambre couleur pastelles. Les meubles renversés. Le papier-peint rose imprimé, déchiré. Les peluches et édredons, éventrés. Tel le nid d’une enfance ayant trop durée. 


          Eliwan se reprit et poussa la porte, contre laquelle elle s’adossa sans quitter la fille des yeux. Will ne semblait même pas étonnée. Elle redressa la tête et soutint le regard de son assassin.
<<-Je vous attendais.>> Eliwan garda le silence. Elle ne devait pas répondre. Elle ne pouvait pas communiquer avec les proies. C’était ainsi, dans le but de ne pas être pris de compassion. Elle aurait dû y aller, l’égorger et repartir. Mais elle resta immobile et silencieuse. La jeune fille reprit :
<<-Je vois… C’est donc vous, la tueuse que ce monstre a acheté ?
     -Je ne suis pas une tueuse. Je suis une assassin, répondit-elle trop vite.
    -Oui, oui, cette histoire de dernière ombre. Vous vous rendez compte ? Il s’en vante. Partout, il raconte qu’il a embauchée la main du dragon. Dans cette contrée aussi machiste,  il se vante d’avoir employé une femme pour tuer sa propre sœur !>>
La fin de sa phrase avait été entrecoupée par des sanglots violents. La rage et la déception avaient envahi sa gorge, et elle peinait à reprendre sa respiration.
<<-Et bien ? Qu’attendez-vous ? Tuez-moi, vous pourrez avoir votre argent. Après tout, vous ne valez pas mieux que lui, sanglota-t-elle. >> Elle ne jouait pas la comédie, comme nombre des victimes précédentes d’Eliwan. Dans ses yeux brillait un réel trouble, une réelle peur, et surtout, une rancune amère et brutale. La tueuse n’agissait toujours pas. Ce n’était pas par sadisme de voir sa victime attendre la mort, mais par un sentiment qu’elle n'osait s'avouer. La compassion l’avait prise, et elle luttait contre elle. Elle avait des engagements, des contrats, elle ne pouvait pas se permettre de faiblir.
<<-Je l’aimais ! Je l’aimais !! La différence, c’est que moi, j’aurais donné toutes mes richesses pour le sauver. Lui, il me tue pour me voler ! Hurla-t-elle. Que dis-je ?! Ce n’est pas lui qui me tue ! Non ! Il vous envoie ! Mon frère… Un lâche…>> A nouveau, elle éclata en pleurs, et Eliwan ne cilla pas. La scène était désastreuse. Elle s’approcha alors et s’accroupie à deux mètres d’elle, dague en avant. 
<<-Je n’ai pas besoin de cet argent, prenez le, donnez le lui, il faudrait être bête pour accorder ne serait-ce qu’une admiration à la moindre pièce.
    -Je n’ai pas commencé à tuer pour avoir de l’argent. Je l’ai fait pour rembourser les dettes de mes parents morts. Et croyez-moi, quand vous n’avez rien. Que vous arpentez les rues à la recherche d’une âme généreuse dans le froid, et que vous ne récoltez que des moqueries… Votre corps s’affaiblie, votre moral aussi, et parfois il peut arriver qu’une simple pièce face la différence, entre la vie, et la mort. >>

Will écarquilla les yeux. C’était la plus longue tirade de sa meurtrière. Et elle l'avait prononcer d'un ton si neutre que s'en était troublant.

<<-Je ne veux pas de cet héritage. Je ne veux pas de pouvoir… Je voulais juste un frère…>> Dit-elle, ses yeux violets fixés sur la tueuse.



       Cela faisait plusieurs minutes qu’Eliwan avait remarqué une odeur étrange, et maintenant elle prit garde à la température, qui avait considérablement augmentée. Elle écarquilla les yeux, non, elle devait faire erreur. Remarquant ce brusque changement de regard, Will dit: 

<<-Vous ferriez mieux de quitter vite ses lieux, dernière ombre. C’est du bois de bliria qui brûle dans la cheminé. Je pensais que vous arriveriez plus tard, et que vous n’auriez eu que le bon loisir de constater qu’un incendie avait fait votre travail. Mais à l’heure qu’il est, le rez-de-chaussée doit déjà être envahi de flammes. Je vous ai vu descendre de ce bâtiment, en face. Si vous passez par la fenêtre, vous serez sauve. Et vous récolterez votre argent sans prendre la peine de vous salir.>> Eliwan se releva d’un bond. Le bois de bliria était réputé pour donner aux flammes un appétit monstrueux et sans fumée, qui permettait de provoquer des incendies avec une rapidité effrayante. Elle courue vers la porte de la chambre, et en effet, l’escalier était déjà consumé, et cela se propageait rapidement. Elle se précipita vers la fenêtre qu’elle ouvrit. Elle jeta un regard derrière elle, les murs de la chambres commençaient déjà à noircir, et en un temps fou, des flammes léchèrent les bords de la chambre du sol au plafond. Elle enjamba la fenêtre, s’apprêta à sauter quand une odeur de chair brûlée l’interpella, encore un regard en arrière. Will, tremblant de tout son corps regardait le feu de propager le long de son bras, rongeant sa peau. Le cœur battant, Eliwan fut prise d’une hésitation. Elle tremblait elle aussi, les flammes se rapprochaient de la fenêtre mais elle était incapable de s’enfuir. Will se tordait de douleur au sol, au bord de l’inconscience, mais sans pousser le moindre cri. Une telle dignité ne put que convaincre Eliwan. Celle-ci remonta dans la chambre, évita les flammes jusqu’à la fille, et l’agrippa là où elle ne brûlait pas. Elle la souleva et sans attendre, plongea par la fenêtre un instant avant que la chambre fut totalement prise par l’incendie. Dans les airs, elle puisa dans le plus profond point d’encrage avec son maître, Klaus, et l’étira au maximum, drainant son pouvoir. Elle avait placé la fille au-dessus d’elle, et la tenait fermement.


Impact.


     Elles avaient toutes deux atterries sur le sol blanc, grâce au temps, la couche de neige avait amorti le choc, même si celui-ci était resté violent. Eliwan, endurcie par les pouvoirs de son maître pu se redresser tant bien que mal. Elle semblait intacte mais elle sentait d’énormes hématomes se former sur son dos. Sa respiration haletante, elle tira Will plus loin, en sécurité, elle prit sa cape et en entoura la fille dont les yeux restaient entrouverts et les larmes abondantes. Le froid avait calmé la douleur de ses brûlures, et malgré ses pleurs, elle put distinguer le visage inquiet  de son assassin, puis sa maison en flamme. Elle s’écroula, et le noir fut total. 







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jeudi 6 février 2014

Meylou [Little Pullip Princess Rose]




Meylou.
[Little Pullip princess rose + Obitsu 11 cm + Yeux acryliques violets + fur wig blanche]



    Meylou est la fille de Luciana et de Klaus. Et bien que soit un dragon, elle ne semble pas en avoir hériter le moindre gène. Ses cheveux blancs et ses yeux violets offrent réflexion  car ni sa mère, ni son père ne possède ses traits physiques...

     

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Linawen [Hujoo Berry]





Linawen, Succube.
[Hujoo Berry apricot open eyes + Make-up & blush  par moi + Yeux acryliques + Wig mohair blonde]



"Elle respire les passions de la jeunesse.
Les regards s’enivrent de sa peau dévoilée,
Et chacun désire la couvrir de caresses.
Enfant juvénile qui vit par le péché
A chaque instants elle fait preuve d'allégresse, 
Linawen, si jeune et pourtant si dépravée. "



   Linawen est une démone succube, fille de Luciana et de Kirua. Âgée de 15 ans, elle est en plein découverte des conditions de son espèce: pour survivre, elle doit se nourrir du désir et du plaisir de ses amants.C'est ainsi une adolescente qui subit une forte et rapide croissance de ses atouts de femme. Elle est la fierté de sa mère avec qui elle vit, en raison de son géniteur: Kirua. Démon seigneur imbu de lui-même, que Luciana aura dominer et dont elle se sera nourrie. 

    Linawen est donc une jeune femme en devenir qui tente de séduire chaque personne qu'elle rencontre.


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